jeudi 3 février 2022

 Les Ménines, détourner pour mieux comprendre

Les Ménines (Las Meninas en espagnol), immense tableau (3,20m de haut sur 2,76 de large) de Diego Vélasquez (1599-1660) représente les demoiselles d'honneur de la jeune infante Marguerite-Thérèse, fille de Philippe IV roi d'Espagne. 

Outre les demoiselles d'honneur on y voit aussi Diego Vélasquez lui-même, sur la gauche, palette et pinceau à la main derrière un gigantesque châssis, un des premiers champ contrechamp du cinéma ! S'ajoutent également, un chaperon, un garde du corps, une naine, un chien et un jeune garçon. Tous entourent l'infante vêtue d'une robe claire contrastant avec les autres personnages. Cette clarté est renforcée par, au fond, la silhouette du chambellan (gentilhomme chargé, à la cour, du service de la chambre du roi) qui se découpe sur contre-jour lumineux.

De la disposition des personnages à la répartition de la lumière en passant par une construction de la perspective, cette œuvre est un exemple de composition. Tous les éléments se répondent, regards et gestes pour les personnages, valeurs pour les lumières et géométrie pour la perspective et la profondeur.

On se rend compte à fixer notre regard sur la toile que notre œil est attiré par le plus petit personnage, ce chambellan qui par sa taille, sa position et sa lumière nous oblige à regarder la toile dans son ensemble.
Si pour certains le diable se cache dans les détails, c'est pour Vélasquez le génie qui y est caché ! Un génie qui aura fasciné et continue de fasciner les artistes, de Picasso, Dali, des photographes de mode, Stephen Yadzinki et même une version Playmobil, Les Ménines ont pris bien des formes.

Nous nous y sommes aussi exercé avec l'atelier des enfants !





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